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mon univers Netvibes

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28 décembre 2005 3 28 /12 /décembre /2005 14:00

"anciens écrits"

Ce que je vais vous raconter n’a rien à voir avec l’œuvre de Shakespeare, seulement, ça c’est passé une nuit d’été. C’était une nuit plutôt belle, pas trop chaude pour un 27 Juillet 1987, j’avais 12 ans l’époque, les posters des stars n’ont pas encore commencé à envahir les murs de ma chambre, ni l’acné mon visage. J’était plongé dans un sommeil profond, je rêvait peut être, à 02h00 du matin qu’est ce que je peux faire d’autre. Soudain l’appel de ma mère m’extirpe de cette douceur du sommeil, c’était un cri fort, c’était sa voix mais bizarre, jamais je ne l’avais entendu m’appeler comme ça auparavant, il y avait urgence. En arrivant dans la pièce d’où venait l’appel, j’étais saisi par la scène : ma mère était accroupie, mon père était allongé par terre, elle lui tenait la tête entre ses bras en le suppliant de lui parler, elle m’a regardée avec des yeux écarquillés pour me demander un verre d’eau. D’habitude, je n’obéis pas tout de suite aux ordres, enfant gâté ou fainéant comme elle le disait, mais là c’était différent, je n’ai pas pensé, je n’ai pas senti, j’ai agi. Quand elle lui a versé une gorgée dans sa bouche, elle a dégouliné de coté, et on a entendu un grognement sourd. Elle a su, les grandes personnes savent ce genre de choses. Elle a pris quelques secondes pour le pleurer, puis elle s’est levée, elle paraissait savoir ce qu’elle avait à faire, s’occuper de la maison avant l’arrivée de la famille. Ma mère est une femme qui se tienne. Elle à appelé mon oncle, son frère qui habite au dessous de nous, puis elle m’a chargé d’aller alerter sa sœur qui habitait à 200 mètre plus loin dans la rue, pour elle j’était déjà l’homme de la maison. La rue était vide comme mon esprit, un vide terrible, j’avais peur, j’ai couru à perdre haleine, je ne savais pas quoi dire quand j’ai sonné à la porte, je suis resté quelques secondes au seuil de la porte, je suis resté une éternité. Ma tante aussi a su quand elle m’a vu, ce n’est pas qu’il était souffrant, il était cardiaque certes, mais bien portant. C’est fou ce ça te fait grandir d’un coup ce genre d’événement. De retour a la maison, ma mère avait déjà vidé la pièce de ses meubles, mis un tapis au milieu sur lequel gisant mon père, drapé de blanc. Après ça, je n’ai que des bribes de souvenir, le médecin légiste, ma grand-mère en pleurs, l’odeur de l’encens. Et puis la plus terrible des épreuves surtout pour un enfant, le moment de l’adieu. je ne sais plus qui a dis que je devait l’embrasser sur son front, j’ai pris ça pour un devoir, je l’ai fait, et j’ai eu grand choc, le froid. Quelle terrible épreuve.        

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commentaires

H
Je n'est pas de commentaire à faire ....ça ma rappeler des souvenirs douloureus. RABI YARHAMHOUM.
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O
Ce commentaire m'a fait un effet ..... je ne sais pas comment le décrire mais j'ai vraiment réagis à ce que je lisais j'ai eu mal en imaginant la situation que tu as très bien décrit, une dure épreuve pour un garçon de 12 ans....  Allah Yerrahmou
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N
Mes pensés les plus profonds pour ton père ...<br /> C'est fort, poignardant, trés émouvant ce que tu partages avec nous !<br /> Je sais que c'était un GRAND MONSIEUR : la preuve c'est les traces qu'il a laissé dans l'homme que tu es !<br /> beaucoup d'admiration... RABBI YKHALLIK LINè ya addoul elghali
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